Cépage Mourvèdre

Filtrer et trier

8 produits

0 sélectionnés

0

62,40

0 sélectionnés
0 sélectionnés
0 sélectionnés
0 sélectionnés
0 sélectionnés
0 sélectionnés
0 sélectionnés
0 sélectionnés
0 sélectionnés
0 sélectionnés
0 sélectionnés
0 sélectionnés

8 produits

Les-grandes-serres-cotes-du-rhone-rouge-vin-naturel-2022
Domaine des Grandes Serres

Côtes du Rhône (cuvée exclusive) Rouge 2022

€11,50

GT Garrut Ancestral Rouge Pétillant 2015
Partida Creus

GT Garrut Ancestral Rouge Pétillant 2015

€27,90

Frederic Cossard Cuvee Mourvedre Rouge 2020
Frédéric Cossard - Domaine de Chassorney

Cuvée Mourvèdre Rouge 2022

€24,00

Cuvée Mourvèdre Rouge 2023
Frédéric Cossard - Domaine de Chassorney

Cuvée Mourvèdre Rouge 2023

€29,00

Conciliabulle Rosé Pétillant 2018
Jean-Louis Pinto - Es d'Aqui

Conciliabulle Rosé Pétillant 2018

€28,00

Terre Mere Rouge 2021
Clos des B

Terre Mere Rouge 2021

€46,20

Cuvée Mourvèdre Rouge 2024
Frédéric Cossard

Cuvée Mourvèdre Rouge 2024

€29,00

Into the Wine rouge 2016
La Sorga - Antony Tortul

Into the Wine rouge 2016

€62,40

Mourvèdre : le cépage solaire aux racines profondes

Le Mourvèdre est l’un de ces cépages qui fascinent par son histoire, sa force et sa capacité à traduire le caractère d’un terroir. Dans le monde du vin naturel, il occupe une place à part : exigeant mais généreux, rustique mais noble, il incarne à merveille la richesse des vignobles du sud. Avec ses arômes de fruits noirs, ses tanins puissants et sa personnalité indomptable, il s’est imposé au fil des siècles comme un pilier des grands vins rouges.

Origines anciennes et itinéraire historique

L’histoire du Mourvèdre se perd dans l’Antiquité. Les premières mentions du cépage remontent probablement à l’époque des Phéniciens, ces grands navigateurs et commerçants qui introduisirent la vigne sur de nombreuses côtes. On situe son berceau autour de la péninsule ibérique, et plus précisément dans la région de Valence et de Murcie, où il est toujours cultivé aujourd’hui sous le nom de Monastrell.

Le cépage aurait ensuite gagné le sud de la France dès le Moyen Âge, via le littoral espagnol et le port de Barcelone, alors au cœur des échanges viticoles. Sa présence est documentée en Provence et en Languedoc dès le XIVe siècle, et il devint un cépage majeur dans de nombreux vignobles méridionaux.

Le nom “Mourvèdre” viendrait d’ailleurs de la ville espagnole de Murviedro (aujourd’hui Sagunto), près de Valence. En Catalogne, on le connaît aussi sous le nom de Mataro, une dénomination encore courante en Australie et en Californie. Cette diversité de noms illustre bien son parcours cosmopolite, façonné par les routes commerciales et les migrations de vignerons.

Synonymes et identités régionales

La richesse du Mourvèdre tient aussi à la variété de ses synonymes. En Espagne, il est le fameux Monastrell, cépage phare de la D.O. Jumilla, Yecla et Alicante. Dans le monde anglo-saxon, notamment en Australie et en Californie, il est couramment appelé Mataro. En Provence et dans le Languedoc, on parle exclusivement de Mourvèdre, un nom qui évoque immédiatement les grandes appellations de Bandol, de Saint-Chinian ou de Minervois.

Chaque région lui donne une identité propre, tant dans la viticulture que dans le style de vin produit. Pourtant, derrière ces appellations multiples, c’est toujours la même variété, reconnaissable à son profil solaire et charpenté.

Portrait du cépage : vigne et grappes

Le Mourvèdre est une vigne vigoureuse qui s’exprime pleinement sous les climats chauds et lumineux. Elle aime la proximité de la mer et supporte mal les terrains trop froids ou trop en altitude. Sa maturité est tardive, ce qui signifie qu’il a besoin de longues saisons pour atteindre son plein potentiel. Cette exigence en fait un cépage parfois difficile à maîtriser, mais qui donne des résultats remarquables quand il est cultivé dans des conditions idéales.

Ses grappes sont de taille moyenne, compactes et cylindriques. Les baies, petites et sphériques, présentent une peau épaisse d’un bleu profond à noir violacé. Cette peau riche en anthocyanes explique la couleur intense et sombre des vins issus du Mourvèdre. Les rafles sont solides, contribuant à la structure tannique quand elles sont vinifiées entières.

Au vignoble, le Mourvèdre aime les sols pauvres, caillouteux et bien drainés, souvent à base de calcaire, qui permettent à ses racines de plonger profondément pour trouver l’eau nécessaire. Il supporte bien la sécheresse, un atout considérable dans les climats ensoleillés marqués par de longues périodes de chaleur.

Particularités viticoles et défis du vigneron

Cultiver le Mourvèdre est un véritable défi pour les vignerons. C’est une variété exigeante, qui ne donne son meilleur que sous certaines conditions. D’abord, il a besoin d’un ensoleillement généreux et d’un climat chaud pour mûrir pleinement. Dans les zones trop fraîches, il reste végétal et ses tanins peuvent être durs.

Sa maturité tardive implique aussi une grande patience. Le vigneron doit attendre parfois jusqu’à la fin octobre pour vendanger, ce qui augmente le risque face aux pluies automnales. Cependant, cette lente maturation est la clé de son équilibre : elle permet de développer des tanins fins, des arômes complexes et une belle concentration.

Le Mourvèdre est aussi sensible à certaines maladies, notamment l’oïdium. Mais sa peau épaisse lui confère une bonne résistance à la pourriture grise, et son enracinement profond l’aide à traverser les sécheresses estivales.

En viticulture naturelle, il séduit particulièrement : il ne demande pas d’irrigation excessive, il valorise des sols pauvres, et il incarne une agriculture respectueuse du cycle naturel de la vigne.

Géographie et diffusion actuelle

Aujourd’hui, le Mourvèdre s’épanouit dans plusieurs importantes régions du monde, toujours en lien avec des climats chauds et lumineux.

En Espagne, son pays d’origine, il reste l’un des cépages majeurs. Dans la D.O. Jumilla, il règne en maître, produisant des rouges puissants, souvent vinifiés aujourd’hui en version plus moderne et plus fraîche, notamment chez les vignerons en vin naturel. On le retrouve également à Yecla, Alicante et Bullas, où il exprime des notes intenses de garrigue, d’herbes séchées et de fruits noirs confits.

En France, il est indissociable de la Provence et notamment de l’appellation Bandol. Là, il trouve un terroir parfait : coteaux ensoleillés, sols calcaires, influence maritime. Les vins de Bandol, souvent dominés par le Mourvèdre, sont réputés pour leur puissance, leur profondeur et leur capacité de garde exceptionnelle. Dans le Languedoc et le Roussillon, il participe aux prestigieux assemblages, apportant couleur, tanins et une touche sauvage.

En Australie, le Mourvèdre (Mataro) est cultivé depuis le XIXe siècle. On le trouve notamment dans la Barossa Valley et McLaren Vale, où il participe au fameux assemblage GSM (Grenache – Shiraz – Mourvèdre), très populaire pour ses arômes riches et sa structure équilibrée.

En Californie, il est aussi utilisé dans des assemblages inspirés du Rhône, notamment dans la Paso Robles AVA. Des vignerons en vin naturel le mettent aujourd’hui en avant en monocépage, offrant des interprétations plus légères et juteuses.

Enfin, on trouve également le Mourvèdre en Afrique du Sud, en Amérique du Sud et même en Italie, toujours dans des zones baignées de soleil. Sa diffusion mondiale témoigne de son adaptabilité, mais il conserve toujours une affinité particulière avec les climats du littoral sudiste.

Le style des vins de Mourvèdre

Le Mourvèdre produit des vins rouges d’intensité remarquable. Sa robe est profonde, souvent d’un grenat sombre aux reflets violets. En bouche, c’est un cépage marqué par la puissance, les tanins fermes et une certaine austérité dans sa jeunesse. Mais derrière cette robustesse se cache une complexité aromatique qui se déploie magnifiquement avec le temps.

Les arômes typiques du Mourvèdre vont des fruits noirs mûrs (mûre, prune, cassis) aux notes épicées (poivre, réglisse, cannelle), en passant par des touches de cuir, de gibier et de garrigue. Avec l’âge, il développe des nuances tertiaires élégantes : truffe, sous-bois, tabac blond.

En assemblage, il apporte de la tenue et profondeur, équilibrant la gourmandise du Grenache et la richesse aromatique de la Syrah. C’est le trio classique du sud, que l’on retrouve dans le Rhône méridional et dans de nombreux vignobles du Nouveau Monde.

En monocépage, il exprime toute sa personnalité, mais demande de la patience : les illustres Mourvèdres sont des vins de garde, capables d’évoluer sur plusieurs décennies. À Bandol, il n’est pas rare de déguster des bouteilles de 20 ou 30 ans qui conservent encore une vitalité étonnante.

Dans le cadre du vin naturel, certains vignerons choisissent des vinifications plus légères, parfois en macération carbonique ou avec des extractions douces. Ces interprétations révèlent un autre visage du Mourvèdre : plus fruité, plus digeste, sans perdre sa profondeur.

Les arômes typiques du Mourvèdre vont des fruits noirs mûrs (mûre, prune, cassis) aux notes épicées (poivre, réglisse, cannelle), en passant par des touches de cuir, de gibier et de garrigue. Avec l’âge, il développe des nuances tertiaires élégantes : truffe, sous-bois, tabac blond.

En assemblage, il apporte structure et profondeur, équilibrant la gourmandise du Grenache et la richesse aromatique de la Syrah. C’est le trio classique du sud, que l’on retrouve dans le Rhône méridional et dans de nombreux vignobles du Nouveau Monde.

En monocépage, il exprime toute sa personnalité, mais demande de la patience : les grands Mourvèdres sont des vins de garde, capables d’évoluer sur plusieurs décennies. À Bandol, il n’est pas rare de déguster des bouteilles de 20 ou 30 ans qui conservent encore une vitalité étonnante.

Dans le cadre du vin naturel, certains vignerons choisissent des vinifications plus légères, parfois en macération carbonique ou avec des extractions douces. Ces interprétations révèlent un autre visage du Mourvèdre : plus fruité, plus digeste, sans perdre sa profondeur.

Le Mourvèdre et le vin naturel

Le Mourvèdre a trouvé un nouvel élan grâce aux vignerons qui travaillent en biodynamie et en vin naturel. Son ancrage profond dans le sol, sa résistance à la sécheresse et son affinité avec les climats secs en font un allié précieux pour une viticulture respectueuse de l’environnement.

En vinification naturelle, il peut donner des vins surprenants : moins extrêmes que les versions classiques, plus souples et accessibles dans leur jeunesse, tout en gardant cette trame tannique qui le caractérise. Dans les mains d’un vigneron attentif, le Mourvèdre devient un cépage d’une incroyable modernité, capable de séduire aussi bien les amateurs de vins robustes que ceux qui recherchent fraîcheur et buvabilité.

Accords mets et vins

Grâce à sa structure, le Mourvèdre se marie naturellement avec des plats de caractère. Les grands Bandol accompagnent magnifiquement des viandes grillées, des gibiers en sauce, des daubes provençales ou des plats à base d’agneau. Ses notes sauvages et ses parfums du sud se prêtent également aux associations avec des herbes de garrigue, de la tapenade ou des plats aux saveurs d’olive et de tomate.

Dans ses versions plus fruitées et naturelles, il peut aussi accompagner des plats de cuisine estivale, comme une grillade simple, une ratatouille ou même des fromages affinés.

Un cépage d’avenir

À l’heure du changement climatique, le Mourvèdre apparaît comme un cépage d’avenir. Son adaptation aux fortes chaleurs et à la sécheresse en fait un candidat idéal pour les vignobles méridionaux confrontés aux étés de plus en plus secs. Les vignerons l’apprécient pour sa capacité à donner des vins équilibrés malgré les excès climatiques, et pour son potentiel de garde qui rassure les amateurs.