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Poiré 2019, Belly Wine Experiment
Belly Wine Experiment
Ce poiré délicieusement complexe, frais et singulier est l’un des joyaux du négoce Belly Wine Experiment. Les poires viennent du domaine de l’Égrappille, en Auvergne, qui appartient au père du négociant. Les poires, produites sans pesticides chimiques ni aucun additif de synthèse, sont de variétés anciennes – comice et beurré-hardy – savoureuses, parfumées et sucrées, sans excès d’astringence. La fabrication de ce poiré requiert force précautions et un soin intense : chaque poire est soigneusement coupée en deux pour vérifier l’absence de chocs, d’ecchymoses ou d’autre défauts, et les pépins, source d’amertume, sont retirés avant macération. Ce dernier processus se déroule avec l’ajout d’un peu de vin blanc oxydatif qui propulse le poiré dans une tout autre dimension avant le vieillissement en bouteilles. Ce breuvage somptueux ira très bien avec des mets croustillants et savoureux : galettes de sarrasin au lard grillé, poissons grillés ou frits, pâtisseries point trop sucrées et notamment galette des Rois, mais il constitue aussi une boisson expérimentale très agréable à découvrir et à faire découvrir. Le poiré peut aussi être cela.
Pour en savoir plus
Fondé et dirigé par Claire Sage et Aimé Duveau, situé à Chanteuges (Haute-Loire), Belly Wine Experiment est une expérience autant qu’un négoce de vinification. Le binôme de créateurs a de qui tenir : Claire est la sœur d'Adrien Sage, adepte de l’élevage sous-marin des vins mais surtout importateur de vins catalans. De là la présence de cépages catalans dans les assemblages de Belly Wine Experiment, à côté de cépages bourguignons, auvergnats ou jurassiens, volontiers dans la même bouteille. Aimé est le fils de Manu Duveau, vigneron-poète d’Auvergne, ex-tailleur de pierre et grand vinificateur de gamays locaux à son domaine de l’Égrappille. La spécificité de Belly Wine Experiment est l’exotisme (au sens propre) des assemblages, le xarel·lo de Catalogne pouvant côtoyer par exemple le gamay du Puy-de-Dôme avec le plus grand naturel. Les vins sont réalisés en macération semicarbonique, sans ajouts d’intrants chimiques ni manipulation excessive au chai. La maison est également connue pour ses poirés, vineux et de très haute qualité.
Kapitel 1 Rouge 2017
Christian Tschida
Profond, sombre et terrien, ce vin a inauguré la pratique des rouges denses et charpentés au domaine de Christian, de là son nom de « chapitre premier ». À base de cabernet franc en cépage principal et de zweigelt éraflés et foulés aux pieds, il est élevé deux ans en foudres et mis en bouteille sans soufre ni filtration. Une incroyable finesse, des notes épicées et poivrées, pour une approche peu classique mais éblouissante du cabernet franc.
Vin naturel sans sulfites ajoutés.
Munjebel Blanc 2018,
Frank Cornelissen
À l’origine, c’était un vin orange de macération pelliculaire, mais depuis le millésime 2015 Frank Cornelissen a plutôt recherché la précision et la finesse des vins blancs classiques de la vallée de la Loire et a infléchi la technique de vinification dans ce sens : période de macération plus courte, vieillissement prolongé dans la partie la plus fraîche du chai. L’élégance, la pureté et la densité caractérisent ce vin blanc sec frais et droit qui se révélera adapté à toutes les situations. Munjebel blanc est produit sur des parcelles de moyenne altitude à partir de grecanico dorato et de carricante à parts égales, sur les parcelles Calderara, Borriglione, Crasà et Picciolo. Remarquable par sa grande maturité, il associe une belle concentration, de la fraîcheur et des parfums orientaux : fleur d’oranger, jasmin, abricot sec. L’âge des vignes dépasse quarante ans ; les raisins sont éraflés, légèrement foulés et macérés quatre jours environ. Pas de collage, pas de sulfitage, légère filtration avant mise en bouteilles. Ce vin s’associera avec une variété de plats quasi infinie, viandes et poissons, huîtres et coquillages, et toutes les cuisines asiatiques.
Pour en savoir plus
Incontournable du vin naturel, figure universellement respectée dans cette catégorie de vins, Frank Cornelissen est un classique. Cet homme en questionnement constant vit en résonance humaine et cosmique avec son terroir contrasté : il a su démontrer que la minéralité puissante d’un grand sol volcanique pouvait être mise en valeur par la naturalité de ses vins. La brillance, la droiture et le fruité exquis de ses cuvées lui valent l’admiration même des récalcitrants au « nature ». Ce sont de bons vins d’initiation.
Son azienda sicilienne se trouve à Passopisciaro, dans le nord de la vallée de l’Etna. C’est, dit-il, la « côte de Nuits » de l’Etna pour la grande diversité de ses vins répartis sur de nombreuses localités (contrade) à différentes altitudes. Le climat est continental et rude, voire neigeux, en hiver, mais très chaud et ensoleillé de juin à septembre. L’altitude donne aux vins tension et élégance. Les vignes cohabitent avec une polyculture méditerranéenne : oliviers, amandiers, potagers… (Frank produit aussi de l’huile d’olive). L’âge des vignes va de quarante ans à plus de cent ans. Les parcelles, au nombre de dix-neuf, sur vingt-quatre hectares en tout, sont toutes en altitude, entre 600 et 900 mètres, sur plusieurs coulées volcaniques. Elles sont toutes vinifiées séparément : Frank décide de l’assemblage en fonction de la qualité des vins de chaque parcelle. En général, sept ou huit crus sont réalisés en dehors des vins génériques (rosé, rouge de base et blanc). Les sols sont constitués de différents types de basalte, entre poudre et roche, avec un drainage parfait qui permet de faire des vins concentrés et fins.
Le nerello mascalese domine l’encépagement du domaine. Ce grand cépage rouge traditionnel de la vallée nord de l’Etna constitue l’unique cépage des grandes cuvées. Son cycle végétatif est long, ce qui permet à la vigne de travailler sur le sol et de capter sa minéralité dans le fruit. Parmi les autres cépages, citons : nerello capuccio, minella bianco, minella nera, alicante bouschet, malvasia, cattaratto, moscadella, grecanico dorato, carricante…
GT Garrut Rouge 2017, Partida Creus
Cousin catalan du mourvèdre, le cépage garrut forme la base de ce vin à la robe intensément violacée, voyage au fin fond des fruits noirs, notamment la mûre d’arbre ou de ronce : intense, brillant, terrien, complètement atypique. Il évoque la treille familiale, le vin artisanal et libre, la garrigue et la feuille de figuier. Accompagnera le jambon de bellota, les meilleures salaisons et terrines, les plats épicés, les cuisines chinoises. Demande à être servi assez frais (15 °C).
Vin naturel sans sulfites ajoutés.
Munjebel CS Rouge 2015
Frank Cornelissen
Ce pur nerello mascalese provient d’une vigne non greffée de la contrada Zottorinoto, croissant sur la parcelle Chiusa Spagnola, entourée de roches de lave, un peu cachée dans un paysage en amphithéâtre et à une altitude de 620 mètres. Cette parcelle a été plantée en 1925 et produit un vin profond et tannique, rappelant un peu le nebbiolo et d’une robe légèrement moins soutenue que celle des autres rouges du domaine.
Vin naturel sans sulfites ajoutés.
Le bon accord produit : La Coucou de Rennes rôtie au four
Esprit Attila Rouge 2018
La Sorga
Anthony Tortul aime les vieux vignobles : il consacre sa vie à les trouver et à les vinifier. Comme il existe des bergers sans terre, on peut le définir comme un vigneron sans terre, autrement dit un négociant vinificateur dont l’aire d’action s’étend sur tout le Languedoc et, vers l’est, jusqu’à Châteauneuf-du-Pape, à la recherche des meilleurs terroirs. Né à Foix, riche d’une expérience de six années en tant que technicien viticole et œnologue dans divers vignobles du sud de la France, il a créé La Sorga en 2008. Son enthousiasme le mène sur une trajectoire faite de coups de cœur, et chacun de ces coups de cœur est un vignoble. Le résultat est une étourdissante mosaïque de vins naturels, vivants et pleins d’esprit, qui se réinvente chaque année avec une trentaine de cuvées par millésime. Peu de vignerons peuvent inscrire à leur tableau une telle variété de cépages : tout le Sud français y passe avec muscat, grenache, picpoul, mauzac, carignan, cinsault, marsanne, alicante, braucol, duras, viognier, len-de-l’el, e tutti quanti.
Esprit Attila se compose de carignan à soixante pour cent (vignes de cent treize ans) et de syrah à quarante pour cent. Ces deux cépages sont vendangés sur les sols argilo-calcaires ferrugineux de Lagrasse, dans les Corbières. La vinification, en grappes entières, se fait en cépages séparés pendant quatre-vingt-dix jours en quasi-infusion avant l’assemblage, suivi d’un élevage en cuve de béton pendant un an et d’un second élevage d’un an en bouteilles, comme un grand rouge d’Espagne. Le nez est d’emblée très aromatique et l’on y retrouve à foison les caractères des deux cépages : myrtille, cassis, olive noire… La bouche est pleine, gourmande, extrêmement fraîche et typique de son millésime, avec des notes de violette.
Vin naturel sans sulfites ajoutés.
Tireur des Litres Rouge 2018
Domaine La Sorga
Vin naturel sans sulfites ajoutés.
MUZ Vermouth 2024,
Un vermouth artisanal unique, mêlant tradition et créativité
Le MUZ Ver 2024, conçu par Partida Creus, est bien plus qu’un simple vermouth. Assemblage méticuleux de vin rouge naturel, vin blanc oxydatif et jeune vin, il est enrichi par une macération d’herbes dont la recette familiale remonte à 1870. Ce spiritueux doux et épicé est un hommage vibrant aux racines italiennes des vignerons et à leur passion pour les vins naturels.
Dégustation : entre douceur et complexité
Le nez révèle une richesse aromatique unique, mêlant des notes d’agrumes, de fleurs séchées, d’herbes médicinales et d’épices douces. En bouche, la douceur initiale est équilibrée par une amertume subtile et une finale longue et complexe. Le MUZ Ver est une expérience sensorielle en soi, avec un équilibre parfait entre tradition et modernité.
Un apéritif raffiné ou un allié pour cocktails
Servi frais, entre 6 et 8°C, ce vermouth est idéal en apéritif, nature ou sur glace, accompagné d’un zeste d’orange. Il peut également être utilisé pour créer des cocktails raffinés et originaux. À table, il accompagne à merveille des fromages corsés, des fruits de mer ou des plats à base de légumes grillés.
VNRA Vinel lo Rouge 2018
Partida Creus
VN, Vinel·lo rouge ancestral, est un pétillant naturel résultant d’un assemblage de cépages autochtones : samsó (cinsault), garrut (mourvèdre), trepat, ull de perdiu, queixal de llop, sumoll et grenache noir, récoltés sur sols à prédominance calcaire. Après foulage, les moûts des différents cépages fermentent les uns après les autres et sont ajoutés progressivement, prolongeant ainsi la fermentation par levures indigènes. La fermentation se termine en bouteille, pendant dix mois, sur lies fines. Pas de filtration, pas d’intrant, pas de sulfite ajouté. Un mousseux fruité, très frais, aux notes florales et levurées. Finale très longue.
Vin naturel sans sulfites ajoutés.
Bianco Blanc 2012, Le Coste
Ce simplissime blanc italien est issu d’un assemblage de procanico et de malvasia cultivés sur les sols volcaniques du Latium, aux confins de la Toscane et de l’Ombrie. Les raisins sont légèrement foulés aux pieds puis immédiatement pressés. Le premier moût débourbe quelques jours avant d’être transféré au fond de la cave, dans une grotte naturelle, où il fermente lentement en foudre de chêne français pendant environ un an. Une délicate robe ambrée, pour un vin au nez élégant et vif qui se prolonge en bouche par des notes de fruits jaunes, sublimées au format magnum.
Vin naturel sans sulfites ajoutés.
Garnata Rouge 2010
Barranco Oscuro
Vin gouleyant de caractère. Arômes de mûres sauvages écrasées comme du cacao. Grenache d'altitude.
Ce grenache provient d’une parcelle plantée entre 1 300 mètres et 1 368 mètres d’altitude sur des sols ardoiseux et schisteux. La vendange éraflée macère en cuve d’inox. La fermentation alcoolique se produit spontanément par levures indigènes présentes dans le milieu, sans aucun ajout. La température de fermentation n’est pas modifiée : la fraîcheur des nuits d’automne suffit (la cave est aussi à 1 280 mètres d’altitude). La fermentation malolactique se produit naturellement en barriques pendant l’élevage dans la cave souterraine.
Vin naturel sans sulfites ajoutés.
Champagne Fleur d'Etoile Extra-Brut Blanc non millésimé,
Champagne Fleury
Fleur d’étoile est un extra-brut zéro dosage vinifié sans soufre. La fermentation alcoolique se fait dans des fûts de bourgogne de 228 litres et l’élevage est de 99 mois sur lattes. Il en résulte un champagne mûr et distingué, un vin de texture à la robe brillante aux reflets jaune doré, très emblématique du terroir de l’Aube. Le nez, net et aromatique, offre des arômes floraux et vineux. L’attaque en bouche confirme l’équilibre, le milieu de bouche est caractérisé par la fraîcheur et l’acidité, et la finale offre des arômes d’écorce de cédrat avec une belle amertume. Pour le servir à table, pensez à une galette des Rois fourrée d’une crème d’amande aux écorces d’agrumes confites, à du comté vieux ou des plats fins en sauce (poissons ou volailles au vin jaune).
Pour en savoir plus
Quatre générations de vignerons se sont succédé à la tête de la maison Fleury, pionnière de la biodynamie et du vin naturel en Champagne. Le bio est en effet pratiqué depuis une trentaine d’années avec certifications Demeter et Biodyvin, et les vignes n’ont vu aucun herbicide depuis cinquante ans. Fleury se distingue par ses cuvées biologiques et naturelles d’une délicatesse typique de la côte des Bar, où domine le pinot noir, cépage principal de cette cuvée Fleur d’étoile avec une touche de chardonnay. Les vignes croissent en majorité sur des calcaires kimméridgiens avec quelques parcelles sur marnes calcaires.
€73,50
Prix unitaire par€73,50
Prix unitaire parSaint Romain Combe Bazin Blanc 2021
Domaine de Chassorney
Le nez est floral et joliment minéral. Fleurs blanches, fruits jaunes (mirabelle, pêche) et une touche briochée-grillée. En bouche, ce saint-romain blanc issu de chardonnays croissant sur le lieu-dit Combe Bazin est intense, long et savoureux ; il porte l’empreinte de son beau terroir. C’est un pur chardonnay est issu d’une parcelle escarpée orientée à l’est entre 280 et 400 mètres d’altitude. Les sols y sont essentiellement marneux, calcaires et argileux. Après une macération pelliculaire, l’élevage est d’environ un an en barriques. Le climat de Combe Bazin est connu pour produire des vins minéraux, nerveux, sapides et persistants, avec l’onctuosité bourguignonne en prime. Si vous laissez à ce vin quelques années, il développera une note grasse, miellée, moelleuse et distinguée, mais il est bon à boire séance tenante.
Pour en savoir plus
Par son travail entièrement naturel, Frédéric Cossard rend la parole aux terroirs et aux vins bourguignons, non déformés par la chimie agricole. Ayant constaté, au cours de ses années de négoce, l’existence de pratiques viticoles dommageables, le vigneron s’est servi de ce contre-exemple pour pratiquer une viticulture non dénaturée. Ainsi, il réalise des cuvées d’une pureté et d’une élégance sans artifice qui comptent parmi les plus recherchées de Bourgogne. Frédéric a exercé quelque temps le métier de courtier en vins avant de créer en 1996, avec sa compagne Laure, le domaine de Chassorney : d’abord quelques ares de vignes à Saint-Romain, Auxey-Duresses et Savigny-lès-Beaune, et actuellement dix hectares répartis sur les appellations Nuits-Saint-Georges, Pommard, Volnay, Bourgogne-Hautes-Côtes-de- Beaune et Bourgogne. En 2006, il crée sa maison de négoce et achète des raisins biologiques pour vinifier, selon son style et ses convictions, de grands crus tels que meursault, puligny-montrachet, chassagne-montrachet, pommard, nuits-saint-georges, chambolle-musigny, vosne-romanée et plusieurs crus de beaujolais. L’exercice ne se limite pas à la Bourgogne puisque des cuvées sont réalisées à partir de raisins achetés dans le Jura, en Languedoc ou ailleurs. Chez lui, le travail du sol et des vignes se fait le plus naturellement possible : labours réguliers au cheval, pas d’ajout d’engrais chimique ni de désherbant. Les vignes sont soignées selon les principes de la biodynamie : traitements homéopathiques à base d’huiles essentielles, de cuivre et de soufre en doses minimales. Les vendanges sont entièrement manuelles, pratiquées à pleine maturité, fin octobre. Rouges ou blancs, bourgognes classiques ou bouteilles plus atypiques ou moins « régionales », les crus de Frédéric sont des vins rares et convoités, qu’il faut parfois savoir attendre.
€63,50
Prix unitaire par€63,50
Prix unitaire parMercurey Les Vignes Blanches Qvevris Rouge 2020,
Frédéric Cossard
Frais, sauvage et intense, ce mercurey se laisse décidément boire avec plaisir et abandon. Griottes, fruits noirs, cerise, framboise, complexité au nez, faisant place à des notes florales puis minérales et torréfiées. En bouche, beaucoup de sève, d’ampleur et de densité, avec des tannins soyeux et fondus d’une grande finesse, totalement dépourvus d’âpreté. Finale longue, fruitée et distinguée. Les Vignes Blanches sont un climat de Mercurey sur lequel Frédéric Cossard réalise ici son troisième millésime. Pour l’occasion, le vigneron l’a vinifié et élevé en qvevri (jarre enterrée de type géorgien), ce qui l’arrondit et accentue son velouté et sa profondeur. Taillé pour l’entrecôte, le filet de bœuf en croûte, le canard rôti.
Pour en savoir plus
Par son travail entièrement naturel, Frédéric Cossard rend la parole aux terroirs et aux vins bourguignons, non déformés par la chimie agricole. Ayant constaté, au cours de ses années de négoce, l’existence de pratiques viticoles dommageables, le vigneron s’est servi de ce contre-exemple pour pratiquer une viticulture non dénaturée. Ainsi, il réalise des cuvées d’une pureté et d’une élégance sans artifice qui comptent parmi les plus recherchées de Bourgogne. Frédéric a exercé quelque temps le métier de courtier en vins avant de créer en 1996, avec sa compagne Laure, le domaine de Chassorney : d’abord quelques ares de vignes à Saint-Romain, Auxey-Duresses et Savigny-lès-Beaune, et actuellement dix hectares répartis sur les appellations Nuits-Saint-Georges, Pommard, Volnay, Bourgogne-Hautes-Côtes-de- Beaune et Bourgogne. En 2006, il crée sa maison de négoce et achète des raisins biologiques pour vinifier, selon son style et ses convictions, de grands crus tels que meursault, puligny-montrachet, chassagne-montrachet, pommard, nuits-saint-georges, chambolle-musigny, vosne-romanée et plusieurs crus de beaujolais. L’exercice ne se limite pas à la Bourgogne puisque des cuvées sont réalisées à partir de raisins achetés dans le Jura, en Languedoc ou ailleurs. Chez lui, le travail du sol et des vignes se fait le plus naturellement possible : labours réguliers au cheval, pas d’ajout d’engrais chimique ni de désherbant. Les vignes sont soignées selon les principes de la biodynamie : traitements homéopathiques à base d’huiles essentielles, de cuivre et de soufre en doses minimales. Les vendanges sont entièrement manuelles, pratiquées à pleine maturité, fin octobre. Rouges ou blancs, bourgognes classiques ou bouteilles plus atypiques ou moins « régionales », les crus de Frédéric sont des vins rares et convoités, qu’il faut parfois savoir attendre.
I Vicini Moscato Blanc 2020
Jean-Yves Péron
I Vicini Moscato est un muscat d’Asti vinifié en sec ; il offre donc le nez aromatique et musqué propre au cépage, mais sans le côté sirupeux qui lui est parfois associé, car une structure tannique bien présente vient équilibrer l’ensemble. En bouche, il est riche et puissant ; on retrouve le parfum charmeur du muscat en rétro-olfaction, mais avec la tension, la fraîcheur qu’affectionne le vigneron pour ses blancs secs. C’est un vin de table, doté de puissance et de présence : pas vraiment pour l’apéro, mais pour la gastronomie, aucune limite.
La série « I Vicini » de Jean-Yves Péron est réalisée à partir de raisins vendangés en Piémont ; pour I Vicini Moscato, on a affaire aux fameux muscats des terroirs d’Asti. Ils croissent sur des sols de calcaire très fins, calcaro-magnésiens, et le site d’Asti bénéficie d’un courant d’air froid qui apporte une fraîcheur accrue par rapport au reste de la région. La vendange, manuelle, est pratiquée sur des raisins à la maturité phénolique assez poussée. La macération est longue, avec trois mois de pigeage, après quoi tout est décuvé en janvier, pressé et envoyé directement en barriques de 300 litres (barriques neuves, d’un vin et de deux vins) pour un an d’élevage. Aucune filtration, pas d’ajout de sulfites. Rectitude, tension et fraîcheur : un très beau muscat de montagne.
Pour en savoir plus
Jean-Yves Péron incarne la renaissance en mode nature du beau vignoble savoyard, qui a longtemps pâti d’une image un peu fluette, insuffisamment prise au sérieux. Pourtant, quels trésors produisent ses sols à la pédologie variée et ses nombreux cépages anciens !
Près de Conflans, à Albertville (Savoie), Jean-Yves Péron associe avec talent une viticulture engagée et une vinification de négoce toutes deux sous le signe du nature et de la vigne bio d’altitude. D’abord destiné à une carrière dans la biochimie, il se laisse vite entraîner par la vigne et suit une formation d’œnologue à Bordeaux. Il a fait ses gammes de vigneron chez Thierry Allemand à Cornas, puis chez Bruno Schueller en Alsace, avant de séjourner quelque temps en Nouvelle-Zélande et aux États-Unis. Le vignoble actuel de Jean-Yves, un hectare et demi en biodynamie depuis l’origine, se divise entre Conflans, près d’Albertville, et Fréterive, un peu en aval dans la vallée de l’Isère. Composé de microparcelles de vignes, il est étagé entre 350 m et 550 m d’altitude et entièrement travaillé à la main. Son activité de négoce, débutée en 2011, lui permet d’acheter la vendange de vignerons bio proches de chez lui (tel que Raphaël Marin et Adrien Dacquin). Aussi, la construction d’un nouveau chai en 2017 lui permet d’augmenter la production et de collaborer avec des vignerons d’Italie du Nord : Paolo Angelino à Casale Monferrato (Turin), Giorgio Barbero à Asti. C’est une nouvelle dimension donnée à son travail de vigneron, lui permettant de diversifier les terroirs et d’approfondir ses expériences de vinification et d’élevage.
Le travail vinicole de Jean-Yves Péron répond aux principes de l’intervention minimale. Sur des surfaces étroites et abruptes, ses vignes de montagne ne reçoivent aucun produit de synthèse, Jean-Yves leur préférant les purins de prêle et d’ortie. La végétation environnante est d’une grande richesse : elle protège les vignes et contribue à les fortifier. Les sols sont enherbés, fauchés et retravaillés à la pioche et au treuil. Les vendanges sont entièrement manuelles. Une fois encuvés en grappes entières, les raisins, en rouge comme en blanc, subissent une macération semi-carbonique qui permet d’extraire des arômes de fruits frais. Ce temps de macération varie entre cinq jours et neuf semaines en fonction des cuvées. La veille ou l’avant-veille du pressurage, Jean-Yves pratique un foulage aux pieds directement dans la cuve. Après cette fermentation, les moûts partent en fûts pour un élevage sur lies de douze mois en fûts de cinq cents litres de deux ou trois vins (pour limiter la sensation boisée), suivi d’un assemblage et d’un repos en cuve. Aucun sulfite n’est ajouté, ou le moins possible, et les vins ne subissent ni collage ni filtration.
Himmel auf Erden Rosé 2018
Un rosé Autrichien d’exception
Oubliez tout ce que vous pensiez savoir sur le rosé. Himmel auf Erden 2018, vin naturel du Burgenland, bouscule les codes avec audace et élégance. Issu de Cabernet Franc, ce rosé autrichien dévoile un profil vibrant, loin des standards attendus.
Un rosé singulier et sans artifice
Élaboré sans filtration ni soufre ajouté, ce vin est l’expression pure du fruit et du terroir. Après un éraflage et un foulage soignés, il profite d’un élevage d’un an en fûts de grande dimension, lui conférant profondeur et complexité. L’inspiration derrière son nom provient d’une œuvre de l’artiste iconoclaste Alfred Hrdlicka, ajoutant une dimension artistique à cette cuvée atypique.
Un nez explosif, une bouche pleine de vie
À l’ouverture, Himmel auf Erden 2018 dévoile une explosion d’arômes : framboise sauvage, baies des bois, feuille de tomate et une pointe d’herbes aromatiques. En bouche, l’énergie est saisissante : une belle tension minérale, une légère effervescence naturelle et une sapidité irrésistible qui allonge le plaisir.
Accords et service
Idéal à 10-12°C, il accompagnera aussi bien une cuisine méditerranéenne que des plats végétaux ou des charcuteries fines. Sans sulfites ajoutés, ce rosé se déguste dans sa plus pure expression et promet une expérience sensorielle unique.
Avec Himmel auf Erden 2018, redécouvrez le rosé sous un jour nouveau. Un vin vivant, audacieux.
UL Rouge 2019
Partida Creus
Partida Creus est un domaine situé en Catalogne, créé par deux Piémontais originaires des Langhe (où l’on s’y connaît en vins), Antonella Gerosa et Massimo Marchiori. Ils mènent d’abord une carrière d’architectes à Barcelone, mais le virus du vin les chatouille, et bientôt ils abandonnent la grande ville et sa sophistication pour les vignes de la Catalogne méridionale, à Bonastre en Baix-Penedés. Ils y trouvent une quantité de vignobles abandonnés plantés d’une étourdissante diversité de cépages traditionnels catalans qu’ils reprennent avec passion pour sauver ces variétés – et leurs vins – de l’oubli. De leur part, ce n’est pas seulement une affaire de sauvetage patrimonial, non : c’est une affaire de goût et de nature. De vins nature, qu’ils ne cesseront de faire désormais sur ces terres sableuses, pauvres, argilo-calcaires ou argilo-graveleuses, pauvres et peu irriguées, où la vigne souffre pour donner son meilleur jus. C’est pourquoi leur domaine est aussi important sur le plan vinique que sur le plan historique – nous parlons ici de l’histoire de la vigne en Catalogne.
Massimo et Antonella pratiquent une viticulture bio, biodynamique, entièrement manuelle et naturelle afin de donner une nouvelle vie à ces vins. Vinyater, sumoll, garrut, monastrell, ull de perdiu, ull de llebre, sumoll, queixal de llop, cariñena, trepat, subirat parent, maccabeu, parellada, pansé, vinel.lo, bobal, cartoixà vermell ou xarel.lo : c’est un véritable conservatoire des cépages autochtones catalans que soigne Partida Creus. On y trouve aussi du moscatel, du grenache, du merlot et du cabernet (entre autres). Peu de domaines viticoles peuvent se vanter de cultiver autant de cépages différents. Les vins reflètent cette diversité, les vignerons s’appliquant à transmettre le mieux possible la signature du sol et du cépage : le monocépage est fréquent chez eux, voisinant avec des assemblages très fournis, le tout dans les styles chers à la Catalogne : vin tranquille, vin pétillant de type « ancestral », et même vermouth. Les bouteilles en soi sont des œuvres d’art : en verre nu, simplement marqué de deux grandes initiales au pochoir qui signalisent la cuvée. Les vins, frais, vibrants, luxuriants mais toujours droits et impeccablement juteux et fruités, respirent la vie. L’arrivée à table d’un Partida Creus suscite toujours des exclamations de joie.
Ce nouveau rouge de Partida Creus est à base du cépage ancien et autochtone appelé ull de llebre, ce qui, vous l’aurez deviné, signifie “œil de lièvre”. Ce que vous devinerez moins facilement, c’est qu’il s’agit de la dénomination catalane du tempranillo. C’est en fait une ancienne version locale de ce cépage bien ibérique, que Massimo et Antonella ont bichonnée à leur manière. Le vin est d’une grande originalité : derrière la minéralité, le fruit (noir), la myrtille et la fraîcheur, on remarque des tannins d’une grande finesse et des herbes aromatiques. Un vin sérieux, un peu grave mais les vins graves rendent joyeux, le saviez-vous ? Sa longueur en bouche est étonnante. Le carafage est vivement conseillé pour que ce vin puisse jouer sa musique personnelle jusqu’aux notes les plus fines.
In a Gadda da Vida Blanc 2020,
La Senda
La Bodega La Senda est la création de Diego Losada, enfant du Bierzo, une région au nord-ouest de la province de León, bordée au nord par les Asturies et à l’ouest par la Galice. Les pèlerins qui se rendent à Compostelle par le Camino francés ou le Camino de invierno peuvent admirer ses magnifiques paysages où d’anciennes parcelles de vigne couvrent les sommets des collines. La viticulture remonte à l’époque romaine, mais la région fut à tel point traumatisée par la crise du phylloxéra qu’on n’y replanta la vigne qu’à partir du milieu du XXe siècle, sans arrachages massifs, ce qui donne à ces vignes une moyenne d’âge de quarante à soixante-dix ans. Né à Ponferrada, dans le Bierzo du Nord, Diego n’a jamais été adepte du compromis. Résolument radical, épris de liberté et de rigueur, il applique d’abord cette disposition à la musique dans le groupe de heavy metal qu’il forme avec ses camarades de lycée. C’est au vin, plus tard, qu’il consacrera cette même passion, étudiant la chimie organique à l’université et s’initiant aux aspects scientifiques de la viticulture. Mais la rigidité scientifique et les méthodes conventionnelles, découvertes sur quelques domaines où il travaille, ne le satisfont pas. Attiré par une viticulture plus proche de la terre, Diego récupère quelques parcelles pour mettre en valeur, le plus naturellement possible, le terroir du Bierzo. En 2012, il crée à la périphérie de sa ville natale le domaine La Senda, dont le nom signifie « le sentier ». Ses vins seront comme lui : honnêtes, francs, naturels et expressifs. Non gratifiés de l’appellation d’origine, ils sont le pur reflet de leurs sols et de leur climat, de la personnalité et de l’énergie de leur créateur.
Ce vin, le seul blanc de ce domaine, se compose pour moitié de cépage godello, le reste étant constitué de doña blanca, de palomino et de malvasia (malvoisie), le tout provenant de plusieurs parcelles anciennes dont les vignes sont âgées de soixante-dix à quatre-vingt-dix ans. Il s’ajoute à tout cela une petite proportion d’un cépage mystère en cours d’identification par Diego. Le vignoble se trouve dans le nord du Bierzo, sur sols argilo-calcaires quartzeux, à 550 mètres d’altitude. Les raisins macèrent dix jours dans de vieux fûts de chêne et de châtaignier ouverts, puis le vin est élevé en fûts de chêne français pendant cinq mois. Aucune filtration n’est faite, aucun sulfite n’est ajouté. C’est un beau blanc de soif et de caractère à la robe or et aux notes de fruits jaunes, bien sec avec un certain gras et une note oxydative due à l’élevage en fûts ouverts. Sa longueur en bouche et sa typicité « quatrième dimension » justifient le nom de la cuvée : celui d’une chanson du groupe californien Iron Butterfly (1968) qui, longue de dix-sept minutes, lança la mode des morceaux psychédéliques interminables des années 70. À servir bien frais à l’apéritif, par exemple.
Vin naturel sans sulfites ajoutés.
Kuku Yodel Blanc 2018
La Sorga
Blanc sec de négoce, Kuku Yodel annonce au nez beaucoup de finesse, de fraîcheur et de fruit. En bouche, l’attaque rappelle à certains une bière blanche non filtrée, à d’autres une limonade aux accents tropicaux. Ce vin est aimable, fruité, floral, rafraîchissant et très parfumé. Il évoque des fruits tels que pêche, abricot, mandarine, citron, litchi, fruit de la Passion, rhubarbe et une finale lactée et levurée, avec l’arôme riche d’une prairie estivale. Il est issu de muscat d’Alexandrie, en monocépage ou avec une petite proportion de terret bourret et de grenache gris selon les millésimes. Kuku Yodel est un vin blanc de macération issu de vignes de muscat d’Alexandrie croissant sur les terrains schisteux et argilo-calcaires des hauts coteaux de l’Hérault. Les raisins égrappés macèrent quarante-cinq jours en cuve, puis le vin est élevé un an. Avant la mise en bouteilles il n’est ni filtré ni clarifié, et aucun ajout de sulfite n’est fait durant la vinification. Kuku Yodel est à boire très frais et pourra se garder une dizaine d’années.
Pour en savoir plus
Anthony Tortul aime les vieux vignobles : il consacre sa vie à les trouver et à les vinifier. Comme il existe des bergers sans terre, on peut le définir comme un vigneron sans terre, autrement dit un négociant vinificateur dont l’aire d’action s’étend sur tout le Languedoc et, vers l’est, jusqu’à Châteauneuf-du-Pape, à la recherche des meilleurs terroirs. Né à Foix, riche d’une expérience de six années en tant que technicien viticole et œnologue dans divers vignobles du sud de la France, il a créé La Sorga en 2008. Son enthousiasme le mène sur une trajectoire faite de coups de cœur, et chacun de ces coups de cœur est un vignoble. Le résultat est une étourdissante mosaïque de vins naturels, vivants et pleins d’esprit, qui se réinvente chaque année avec une trentaine de cuvées par millésime. Peu de vignerons peuvent inscrire à leur tableau une telle variété de cépages : tout le Sud français y passe avec muscats, grenaches, picpoul, mauzac, carignan, cinsault, marsanne, alicante, braucol, duras, viognier, len-de-l’el, e tutti quanti.
Cade Meu Carnaval Rosé pétillant 2019,
Les Valseuses
Chardonnay (50%), Grenache Gris (40%) et Trousseau (10%). Mais où est donc passé mon carnaval ? se demande cette cuvée qui ne tardera pas à trouver la réponse : la fête commencera dès l’ouverture de la bouteille, car ce pet’ nat’ non dégorgé respire la bonne humeur.
Vin naturel sans sulfites ajoutés.