Description
Zapoï Rouge 2020
Les En Hauts
Plutôt glouglou mais doté de substance, soyeux et velouté, sec et acidulé, ce vin délicieux et gourmand offre un nez assez animal avec des notes de foin. En bouche, de la cerise, une jolie longueur et une belle acidité. Zapoï, une cuvée du projet des En-Hauts, est le résultat du travail en commun des vignerons Damien Coquelet et Frédéric Cossard. Il est issu de vieilles vignes cinquantenaires de gamay croissant en Beaujolais. Il résulte de macération semicarbonique en grappes entières, et l’élevage est de dix mois en œuf de béton.
Le mot « Zapoï » vous fait penser à Groland, évidemment, mais connaissez-vous l’origine du terme ? Le zapoï est une pratique russe consistant en une cuite de plusieurs jours, résultat d’une consommation d’alcool de longue durée. Un zapoï en bonne et due forme doit entraîner un black-out (on ne se souvient plus de rien), et des reprises de conscience régulières où l’on se saoule de nouveau pour éviter la gueule de bois. Dans certains cas, on se réveille loin de chez soi dans la neige. Ce fléau pour l’espérance de vie, heureusement, n’a de rapport logique que très lointain avec le vin qui nous occupe ici. Disons que, vraisemblablement, la sonorité du nom a plu aux deux vignerons.
Pour en savoir plus
Les En-Hauts n’est pas à proprement parler un domaine viticole mais un projet de cuvées réalisées en partenariat entre Damien Coquelet et Frédéric Cossard. Ces deux grandes figures de la viticulture bourguignonne — oui, le Beaujolais est en Bourgogne — avaient toutes les raisons de s’associer pour réaliser à deux des cuvées truculentes et savoureuses.
Frédéric Cossard est une étoile biodynamique et nature de la Bourgogne viticole, qui rend la parole aux terroirs et aux vins bourguignons, non déformés par la chimie agricole. Ses cuvées sont d’une pureté et d’une élégance sans artifice et comptent parmi les plus recherchées de Bourgogne. Son exercice ne se limite pas à la Bourgogne puisque des cuvées sont réalisées à partir de raisins achetés dans d’autres régions. Ses vignes sont soignées selon les principes de la biodynamie : traitements homéopathiques à base d’huiles essentielles, de cuivre et de soufre en doses minimales. Les vendanges sont entièrement manuelles, pratiquées à pleine maturité.
Damien Coquelet, quant à lui, est le digne successeur des grands vignerons bio auxquels on doit l’avènement du nature dans la région beaujolaise : il est le beau-fils de Georges Descombes et Jean Foillard a été son mentor, continuateurs du travail pionnier de Jules Chauvet et Marcel Lapierre. Possédant neuf hectares à Morgon sur terrains granitiques-sableux, il en cultive deux hectares et demi plus quelques vignes reprises en location : en tout, quatre hectares sur la mythique côte du Py. Spécialiste des morgons qui morgonnent et des chiroubles qui chiroublent, il incarne la vraie nature du Beaujolais.
Avis
Il n’y a pas encore d’avis.