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En Beaujolais, rĂ©gion Sud, BenoĂźt Camus, ancien travailleur agricole itinĂ©rant, s’est installĂ© en 2003 sur un domaine dĂ©jĂ  vierge de tout additif ou pesticide. Conservant ces bonnes habitudes, il rĂ©alise des beaujolais rouges puissants, denses et structurĂ©s en bio (Ecocert) et en nature.
Il ne faut pas s’étonner que les noms des cuvĂ©es de BenoĂźt Camus — ChĂąteau Roulant, Vagabond — Ă©voquent l’itinĂ©rance, alors que le vigneron est installĂ©, et bien installĂ©, au sud du Beaujolais, sur les terres argilo-calcaires des Pierres dorĂ©es. Le voyage fait partie de la vie du vigneron. À partir de 1994, BenoĂźt fut saisonnier agricole dans le dĂ©partement du RhĂŽne. D’abord pour la rĂ©colte des abricots autour de Saint-Vallier, puis son aire de dĂ©placement est passĂ©e des vergers Ă  la vigne, s’étendant dans la vallĂ©e du RhĂŽne et au sud jusqu’à Banyuls. Passant de deux Ă  six semaines dans chaque exploitation, ce chef d’équipe (qui conduit des tracteurs depuis l’ñge de quatorze ans) passait ensuite Ă  une autre.  Cette vie se poursuivit jusqu’en 2004 avec la lecture d’une petite annonce dans un journal : « Vignes Ă  cĂ©der en Beaujolais ». « J’aurais prĂ©fĂ©rĂ© le Jura, dont j’aime les vins, dit-il, mais comme je me trouvais Ă  Lyon Ă  l’époque, ce n’était pas loin. Une fois sur place, je me suis rendu compte que le Beaujolais prĂ©sentait un intĂ©rĂȘt particulier : contrairement Ă  la vallĂ©e du RhĂŽne que je connaissais, sa viticulture Ă©tait restĂ©e largement intacte. En 2003, beaucoup de son savoir-faire traditionnel n’était pas encore perdu. » Il dĂ©couvre que pas mal de vignerons, sans penser Ă  la certification biologique, travaillent de façon traditionnelle et naturelle parce qu’ils n’ont jamais connu autre chose. BenoĂźt acquiert donc lces parcelles. Comme il sait travailler la vigne mais non gĂ©rer une cave et une exploitation, son prĂ©dĂ©cesseur lui en enseigne les principes et l’aide Ă  dĂ©marrer. Avant de vendre ses vignes Ă  BenoĂźt, ce vieux vigneron n’achetait jamais de pesticides. « Il ne faisait jamais les courses » et ignorait mĂȘme ce qu’était le SO2. « Il n’avait jamais entendu parler de vin nature et d’ailleurs moi non plus. En 2005, on ne connaissait pas encore cela, et le bio Ă©tait encore rare. » Il rĂ©alise son premier millĂ©sime en 2006. BenoĂźt commence donc la viticulture en conventionnel, dĂ©sherbe deux annĂ©es de suite, puis il entend : « Il faut traiter le ver de la grappe. » Ayant achetĂ© un bidon de pesticide appropriĂ©, il effectue un premier traitement Ă  l’aide d’un atomiseur Ă  dos. « J’ai cru mourir ! Alors je suis passĂ© en bio, pas pour sauver la planĂšte mais pour me sauver moi-mĂȘme. » Depuis, BenoĂźt cultive toute sa vigne en agriculture biologique et rĂ©alise ses vins en nature.

Terroir, parcellaire et encépagement

TrĂšs pentueux, le domaine couvre cinq hectares en gamay du Beaujolais et en chardonnay sur terrains argilo-calcaires, spĂ©cifiques du sud de l’appellation. Il Ă©tait initialement de sept hectares, mais BenoĂźt a restreint la surface afin de l’adapter Ă  sa capacitĂ© de vente. Les vignes ont une soixantaine d’annĂ©es.

MĂ©thodes culturales

L’ensemble des parcelles est cultivĂ© en bio avec certification Ecocert. « Le bio est un peu mieux vu que quand j’ai commencĂ© : je rĂ©colte moins de critiques, la mĂ©thode est maintenant plus apprĂ©ciĂ©e. » Il pratique un labour superficiel (griffage, sarclage). Un peu de biodynamie est Ă©galement pratiquĂ©, mais « en fait, l’important, c’est la santĂ© du biotope. L’essentiel est que la terre soit vivante et ensemencĂ©e, et les rĂšgles biodynamiques passent aprĂšs le bon sens paysan. » L’hiver, il laisse un couvert vĂ©gĂ©tal pousser au maximum pour apporter de l’azote. Ce couvert est dĂ©truit au printemps ou au dĂ©but de l’étĂ©, ensuite ça se remet Ă  pousser et « je laisse tranquille », dit BenoĂźt. La mĂ©canisation du travail est difficile compte tenu des pentes. « Je fais tout de A Ă  Z depuis le dĂ©but. »

Vinification

BenoĂźt Camus pratique des macĂ©rations longues, jusqu’à six semaines, mais comme ces macĂ©rations donnent de vins qu’il faut attendre relativement longtemps, il les raccourcit dĂ©sormais Ă  deux semaines. Ses vins, explique-t-il, sont assez puissants, ce ne sont pas des « petits vins ». Au bout du sixiĂšme jour de macĂ©ration, les tannins et les polyphĂ©nols sont bien marquĂ©s. Aucun additif n’est ajoutĂ© au chai. Une fois qu’une cuve est partie en fermentation, BenoĂźt en siphonne le gaz, sans tirer le jus, pour le rĂ©injecter dans une autre cuve.

Les vins

BenoĂźt dĂ©crit ses vins rouges comme puissants, colorĂ©s et structurĂ©s. Ce sont des vins de garde, sans aucun besoin d’ajout de sulfite. Ils prĂ©sentent un fruitĂ© magnifique et sont de vrais vins de plaisir.

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