Description
Les Barrieux Blanc 2020,
Jean-Yves Péron
Attention, nouvelle vinif ! Gourmandise, friandise, richesse, volume, puissance : ce millésime des Barrieux est différent des précédents. Jusqu’à une date récente, il était vendangé en légère surmaturité avec des macérations longues, mais en 2020 Jean-Yves Péron a désiré une maturité plus juste et plus classique, pour retrouver le côté gourmand du merveilleux cépage roussanne en éliminant l’austérité des tannins. Le vin est donc moins tannique et moins oxydatif qu’avant. Outre ces nuances, il reste Barrieux jusqu’au bout des ongles, c’est-à-dire un vin blanc de macération généreux aux extraordinaires notes de cuir, de fumé, de coing confit, après un bouquet olfactif complexe floral et hespéridé et avant une longue finale aromatique. Cuvée rare car exceptionnelle, c’est un vin sans équivalent, entièrement constitué de roussanne pour ce millésime. Les vignes croissent sur terrain schisteux et sont vendangées manuellement. S’ensuivent deux semaines de macération carbonique. L’élevage est d’un an en petits foudres de 12 hectolitres. Les Barrieux n’a subi ni filtration, ni collage ni ajout de sulfites. C’est un tout-terrain gastronomique à toute épreuve.
Pour en savoir plus
Jean-Yves Péron incarne la renaissance en mode nature du beau vignoble savoyard, qui a longtemps pâti d’une image un peu fluette, insuffisamment prise au sérieux. Pourtant, quels trésors produisent ses sols à la pédologie variée et ses nombreux cépages anciens !
Près de Conflans, à Albertville (Savoie), Jean-Yves Péron associe avec talent une viticulture engagée et une vinification de négoce toutes deux sous le signe du nature et de la vigne bio d’altitude. D’abord destiné à une carrière dans la biochimie, il se laisse vite entraîner par la vigne et suit une formation d’œnologue à Bordeaux. Il a fait ses gammes de vigneron chez Thierry Allemand à Cornas, puis chez Bruno Schueller en Alsace, avant de séjourner quelque temps en Nouvelle-Zélande et aux États-Unis. Le vignoble actuel de Jean-Yves, un hectare et demi en biodynamie depuis l’origine, se divise entre Conflans, près d’Albertville, et Fréterive, un peu en aval dans la vallée de l’Isère. Composé de microparcelles de vignes, il est étagé entre 350 m et 550 d’altitude et entièrement travaillé à la main. Son activité de négoce, débutée en 2011, lui permet d’acheter la vendange de vignerons bio proches de chez lui (tel que Raphaël Marin et Adrien Dacquin). Aussi, la construction d’un nouveau chai en 2017 lui permet d’augmenter la production et de collaborer avec des vignerons d’Italie du Nord : Paolo Angelino à Casale Monferrato (Turin), Giorgio Barbero à Asti. C’est une nouvelle dimension donnée à son travail de vigneron, lui permettant de diversifier les terroirs et d’approfondir ses expériences de vinification et d’élevage.
Le travail vinicole de Jean-Yves Péron répond aux principes de l’intervention minimale. Sur des surfaces étroites et abruptes, ses vignes de montagne ne reçoivent aucun produit de synthèse, Jean-Yves leur préférant les purins de prêle et d’ortie. La végétation environnante est d’une grande richesse : elle protège les vignes et contribue à les fortifier. Les sols sont enherbés, fauchés et retravaillés à la pioche et au treuil. Les vendanges sont entièrement manuelles. Une fois encuvés en grappes entières, les raisins, en rouge comme en blanc, subissent une macération semi-carbonique qui permet d’extraire des arômes de fruits frais. Ce temps de macération varie entre cinq jours et neuf semaines en fonction des cuvées. La veille ou l’avant-veille du pressurage, Jean-Yves pratique un foulage aux pieds directement dans la cuve. Après cette fermentation, les moûts partent en fûts pour un élevage sur lies de douze mois en fûts de cinq cents litres de deux ou trois vins (pour limiter la sensation boisée), suivi d’un assemblage et d’un repos en cuve. Aucun sulfite n’est ajouté, ou le moins possible, et les vins ne subissent ni collage ni filtration.
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