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Chateau Lafitte

Monein (Pyrénées-Atlantiques)
Château Lafitte : des jurançons traditionnels, secs et moelleux, réalisés en biodynamie, mais aussi de belles expériences de vins secs naturels élevés en jarres de terre cuite. Et prochainement, des oiseaux rares : des jurançons moelleux sans sulfites !
Vous l’aurez compris, toutes les forces vives de la nature contribuent à notre projet. Le résultat ? Un raisin surprenant, délicieux et particulièrement sain.
Antoine Arraou

Où ?

Monein, en Béarn, entre Pau et Oloron-Sainte-Marie : le cœur de l’appellation Jurançon. Le château Lafitte, depuis le XIVe siècle, est niché dans un milieu végétal exceptionnel, paisible et vallonné. Dans sa configuration actuelle, il résulte de travaux réalisés au XVIe siècle. À cette époque, les terres qui l’entourent formaient une vaste propriété agricole où la vigne occupait déjà une place importante. Depuis une trentaine d’années, les propriétaires du château, Philippe et Brigitte Arraou, ont entrepris d’y relancer la production viticole. Depuis 2012, leur fils Antoine, vigneron passionné, fait évoluer le domaine de l’agriculture biologique vers la biodynamie et l’agroforesterie, et y développe des cuvées naturelles.

Terroir, parcellaire et encépagement

Le vignoble est constitué de cinq hectares sur sols marno-calcaires typiques de Jurançon, avec un relief accidenté. Les sols ont tendance à durcir et les gelées de printemps ne sont pas rares. Les deux cépages de Jurançon, petit manseng et gros manseng, règnent en maîtres. Le premier, qui développe avec l’âge des arômes truffés, représente l’essentiel des jurançons moelleux ou doux, le gros manseng étant plus présent dans les jurançons secs. Un mot sur la viticulture si particulière de Jurançon est nécessaire : dans cette appellation, la conduite de la vigne répond à un modèle qui s’étend à tout le pays Basque, de part et d’autre de la frontière : on peut parler de vignoble d’Euskadi. Les vignes sont conduites en hautains, c’est-à-dire surélevées, palissées très haut, taillées à guyot double et en taille longue. La canopée peut parfois atteindre 2,30 m de hauteur. Cette surélévation protège la vigne du gel. Autrefois, la viticulture en hautains se faisait dans les arbres, les ceps s’enroulant autour des troncs et les sarments s’accrochant aux branches. Cette méthode remontant à la plus haute antiquité de la vigne, très répandue en Europe avant l’ère de la rationalisation agricole, est encore pratiquée en Géorgie. La viticulture en pergola et certains vignobles portugais surélevés (vinho verde) en sont des souvenirs. Le spectacle des vignes haut perchées de Jurançon, sur un terroir profondément vallonné et escarpé, est inoubliable.

Méthodes culturales

Depuis que Brigitte et Philippe Arraou ont relancé l’activité viticole du château, tout le domaine est mené en agriculture biologique, sans l’ajout d’aucun produit de synthèse. L’apport d’Antoine a été la biodynamie : une exigence supplémentaire, une façon d’aller encore plus loin dans le respect des équilibres écologiques et de la santé de la vigne. La variété de plantes sauvages et cultivées, notamment de fruitiers et de céréales, enrichit la biodiversité des parcelles. Des brebis entretiennent les vignes en hiver, et le reste du temps abeilles et autres insectes vitalisent le milieu végétal. La démarche du château Lafitte est contrôlée par l’organisme Qualisud et certifiée Demeter. Aucun intrant chimique n’est utilisé, seul compte le lien étroit entre l’homme et la nature. Dans ces vignes très pentueuses, le travail au cheval est difficile, la mécanisation aussi, et le travail se fait le plus souvent à la main.

Vinification

Le château Lafitte est le lieu de toutes les expérimentations vinicoles. En dehors des jurançons bio secs ou moelleux réalisés en mode traditionnel, les cuvées nature élevées en amphore sont une conséquence logique de la démarche biodynamique d’Antoine Arraou. Il s’agit de jurançons secs ; en ce qui concerne les jurançons moelleux sans sulfites ajoutés, dont la réalisation est toujours délicate à cause des sucres résiduels, deux techniques sont pratiquées : la solera d’une part, la sol i serena d’autre part. La solera consiste à assembler partiellement, par un système de barriques superposées non ouillées (il s’agit donc d’un élevage oxydatif), des vins de plusieurs millésimes. La sol i serena (« soleil et ombre »), d’origine catalane, est un élevage de trois ans en dames-jeannes de verre posées à l’extérieur, exposées aux changements de température. L’objectif est d’épuiser l’activité levurienne afin d’éviter les refermentations en milieu fermé et de stabiliser le vin sans avoir recours aux sulfites. Ces deux méthodes sont au stade expérimental : la solera a été mise en place en 2016 et la sol i serena en 2017 ; les vins sortiront en 2020 : nous vous en tiendrons informés. Le chai, conçu en 2018 par l’architecte palois Geoffroy Boulin, répond au souci écologique du domaine : autonomie énergétique grâce à une toiture photovoltaïque, récupération des eaux de pluie pour nettoyer les machines agricoles, structure à plusieurs niveaux pour vinifier par gravité.

Les vins

En attendant les jurançons moelleux élevés en solera et en sol i serena, les deux cuvées nature du château Lafitte ont déjà suscité l’émerveillement. Les deux vins secs tranquilles, sobrement baptisés Argile et Orange, se composent de 100 % petit manseng et sont élevés en jarre de terre cuite. Le premier brille par son équilibre, sa fraîcheur, sa vivacité et sa longueur. C’est franchement un blanc, qui accompagnera brillamment huîtres et fruits de mer. Le second, comme son nom l’indique, n’est plus exactement un blanc : issu d’une macération de 21 jours, il se gardera jusqu’à dix ans et séduit par ses tanins souples et sa belle couleur fauve. Le même soin est apporté à Funambule, pétillant naturel 100 % gros manseng : d’une grande fraîcheur aromatique, ce vin euphorisant aux notes de citron ou de mandarine, aussi solide que délicat, est de taille à accompagner un repas de l’apéritif au dessert.

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